Toutes les philosophies et religions politiques qui ont couru de Martin Luther à nos jours ont laissé l'homme occidental plus seul, plus laid, et souvent plus désespéré. Certes, il a tenté de croire en bien des choses à mesure que le catholicisme a reflué : toujours déçu.

Les faux espoirs amènent la déception : ceci a été tellement intériorisé que les foules n'ont plus les grands enthousiasmes collectifs d'antan et leur préfèrent des philosophies individuelles à deux sous dénuées de la moindre promesse politique, sans déception à la clef. Du nihilisme pur, saupoudré de ce qu'il faut de mièvrerie pour faire passer l'angoisse de la mort.

Si l'Eglise doutait moins d'elle-même, elle ferait une fameuse moisson. Rien à opposer à son antique et solide Magistère que 3 siècles de modes philosophiques qu'on appelle pompeusement "histoire des idées" et aboutissent chez nos compatriotes à un mélange de bouddhisme édulcoré et de développement personnel.

Histoires des idées ? Balivernes. On devrait dire "histoire des erreurs".

Puissent les cloches de Chartres le faire entendre aux Français.

Puissent les milliers de jeunes pèlerins de la Pentecôte qui s'élancent ce matin depuis Paris leur montrer la voie à suivre, et montrer à toute l'Eglise que si, vraiment, elle veut rajeunir, il ne s'agit pas de ressembler au monde, que "la tradition seule est révolutionnaire", comme l'écrivait Bernanos.

La Chrétienté n'est pas seulement un âge d'or : c'est notre unique chance d'enthousiasme, en plus d'être la voie du salut.

Bonne marche aux pèlerins !

#NDC2024