2e sommet des chefs d'Etats de l'AES : le discours du président Ibrahim Traore

2e sommet des chefs d'Etats de l'AES : le discours du président Assimi GOÏTA

Collège Bamako 2025 | Discours Général d'Armée Abdourahmane TIANI, Président de la République Niger

Confédération des États du Sahel : Bamako consacre l’an I de l’AES et ouvre la voie à une intégration renforcée

La deuxième session ordinaire du Collège des Chefs d’État de la Confédération des États du Sahel (AES) s’est tenue le 23 décembre 2025 à Bamako, marquant une étape majeure dans la consolidation de cette jeune organisation confédérale. Présidée par le Général d’armée Assimi Goïta, Président de la Transition du Mali et Président en exercice de la Confédération, la rencontre a réuni les trois dirigeants fondateurs de l’AES : le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, et le Général d’armée Abdourahamane Tiani, Président de la République du Niger.

Un bilan globalement jugé positif

Au cœur des travaux, les Chefs d’État ont passé en revue la situation politique, sécuritaire et économique de l’espace confédéral, tout en évaluant l’état d’exécution des décisions antérieures. Les dirigeants ont unanimement salué les conclusions de la première session du Conseil des ministres de l’AES, tenue quelques jours plus tôt à Bamako, et ont entériné les recommandations jugées pertinentes pour accélérer l’opérationnalisation de la Confédération.

L’examen du rapport sur la mise en œuvre de la Feuille de route de l’An I a permis de constater des avancées significatives, tant sur le plan institutionnel que stratégique. De l’avis du Collège, la première année de l’AES constitue une réussite, compte tenu du contexte régional marqué par de fortes pressions sécuritaires et géopolitiques.

Une Confédération qui s’affirme politiquement et institutionnellement

Les Chefs d’État ont salué le leadership du Président Assimi Goïta dans la conduite du processus confédéral, notamment à travers le renforcement de l’identité politique et institutionnelle de l’AES. La Confédération s’est progressivement dotée de symboles et d’outils structurants, parmi lesquels un logo, un drapeau, un hymne, une devise, ainsi que des documents d’identité et de voyage. À cela s’ajoutent la création de médias confédéraux, Télévision et Radio AES, et de la Banque confédérale pour l’Investissement et le Développement (BCID-AES), appelée à jouer un rôle clé dans le financement des projets structurants.

Dans cette dynamique, le Collège a également insisté sur la nécessité d’améliorer les communications téléphoniques et numériques au sein de l’espace confédéral et avec les pays voisins, afin de soutenir l’intégration et la libre circulation.

Sécurité, souveraineté et solidarité au cœur des priorités

Face à un environnement régional instable, les Chefs d’État ont fermement condamné les tentatives de déstabilisation terroriste, dénonçant des soutiens extérieurs visant à affaiblir les États de l’AES. Ils ont réaffirmé leur détermination à éradiquer le terrorisme, tout en condamnant ce qu’ils qualifient de terrorisme économique et médiatique, ainsi que les campagnes de désinformation dirigées contre la Confédération.

La session a mis en lumière les résultats obtenus grâce à la coordination accrue des Forces de défense et de sécurité, illustrée par les opérations conjointes et l’entrée officielle en activité de la Force unifiée de la Confédération AES (FU-AES). Ces actions, selon le Collège, ont permis de réduire significativement les capacités de nuisance des groupes armés.

Diplomatie concertée et développement endogène

Sur le plan diplomatique, les dirigeants ont salué la montée en puissance de l’AES comme acteur géopolitique crédible, capable de parler d’une seule voix sur les grandes questions internationales. La pratique des concertations préalables et la coordination des missions diplomatiques ont été encouragées, tout comme l’implication accrue de la diaspora AES dans les stratégies de développement et de communication.

En matière de développement, l’opérationnalisation du Prélèvement confédéral (PC-AES) et la création de la BCID-AES, dotée d’un capital important, ont été présentées comme des leviers majeurs pour un financement souverain et durable.

Les Chefs d’État ont réaffirmé leur volonté de promouvoir la transformation locale des matières premières, la convergence des politiques économiques et la libre circulation des personnes et des biens.

Une nouvelle présidence et une vision fédératrice

Au terme de la session, le Collège a désigné le Capitaine Ibrahim Traoré comme nouveau Président de la Confédération AES pour un mandat d’un an. Dans son discours d’acceptation, le Président du Faso a salué le leadership de son prédécesseur et inscrit son action dans la continuité, tout en annonçant les axes prioritaires de la Feuille de route de l’An II.

Clôturant les travaux, le Président Assimi Goïta a remercié ses pairs pour leur accompagnement et a exprimé sa confiance dans la capacité de l’AES à poursuivre sa trajectoire, rappelant que la Confédération s’inscrit dans une vision à long terme, devant conduire à terme à une Fédération des États du Sahel.

La session de Bamako apparaît ainsi comme un moment charnière, consolidant les acquis de l’an I et traçant les perspectives d’une intégration plus poussée, fondée sur la souveraineté, la solidarité et le développement au service des peuples du Sahel.

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