METAPHYSIQUE, HISTOIRE & SCIENCE 🔬@metaphysiquescience
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme
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Forwarded from Maréchal Pétain
GUY CHAMBARLAC
Au total, de 1940 à 1944, la population française a reçu 590 000 tonnes de bombes anglo-américaines, huit fois plus que la Grande-Bretagne n'a reçu de bombes allemandes.
On estime que les bombardements anglo-américains ont fait 67 078 tués parmi la population française et 75 660 blessés graves, alors que les bombardements allemands sur l'Angleterre, y compris ceux des V1 et V2, dont on parle beaucoup plus, ont fait moins de victimes (60 227 morts) (5). Sans insister sur ces macabres comparaisons, il faut cependant souligner que les Anglais et les Américains étaient en principe des amis de la France, tandis que l'Allemagne était l'ennemi de l'Angleterre qui lui avait déclaré la guerre. Il faut ajouter que malgré Mers el-Kébir et malgré l'horreur des bombardements sur les villes françaises, actes de guerre s'il en fut, le maréchal Pétain s'opposa toujours, pour préserver l'avenir, à toute déclaration d'hostilité aux Anglo-Saxons.
Nantes fut l'une des villes les plus martyrisées. Elle subit 28 bombardements. Les plus meurtriers furent ceux de septembre 1943 effectués successivement par les Américains et les Britanniques, avec un bilan de 1 463 morts, dont 629 femmes. Il y eut au total plus de 2 000 morts et 3 000 blessés, 8 000 maisons détruites ou gravement endommagées, notamment l'Hôtel-Dieu où se trouvaient 800 malades, et les plus belles demeures du XVIII' siècle.
Dans l'un des ouvrages qu'il a consacrés aux bombardements de Nantes, Paul Caillaud cite une lettre ahurissante adressée aux autorités de la ville par un aviateur américain dont rien ne semble pouvoir altérer la bonne conscience : « Les Américains du Nord ne sont pas des sauvages, comme les Nantais pourraient le croire. Ils sont au contraire très humains... lls ont le culte de la femme et raffolent des enfants...(6) » Sans doute. Ils étaient aussi « humains » que la plupart des auteurs d'atrocités commises sur ordre au cours de cette guerre, toutes nationalités confondues. Ce qui constitue une maigre satisfaction pour les victimes.
Dominique Ponchardier, résistant et com- battant hors pair, a raconté le spectacle affreux qui s'offrit à lui, en arrivant à Nantes en septembre 1943 : « Tout le long du trajet dans la grisaille matinale, je pus contempler la désolation. En quinconce, à trois ou quatre cents mètres l'une de l'autre, les bombes étaient tombées. Par endroits, c'était plus serré. Les ruines fumaient encore. Une cohorte de pauvres gens, lamentables, erraient dans ces ruines pour sauver ce qui restait de leur mai- son. J'assistai à quelques scènes atroces de déchirement, pendant qu'on ressortait de des- sous les décombres un ou plusieurs cadavres. Je ne reconnaissais plus les rues: il y en a qui avaient disparu . Je marchais comme si j'avais reçu un coup sur la tête.[...]
« Ce ne sont pas les cadavres d'hommes qui sont le plus affreux, ni ceux des femmes : ceux qui vous glacent ce sont les corps d'enfants .
« La ville n'était pas rasée, elle était atteinte partout. Il planait là-dessus une odeur urticante de chiffons brûlés avec, par endroits, des relents de chair humaine grillée et déjà pourrissante. »
Et Ponchardier ajoute : « Je n'eus pas le courage d'aller voir mes camarades. J'allais prendre mon train. Je dus attendre six heures. Six heures de vide, d'anéantissement complet. »
Forwarded from Maréchal Pétain
On se souvient du bombardement atomique d’Hiroshima en août 1945, mais on ignore souvent que les bombes anglo-américaines sur la France ont fait presque autant de victimes (70 000). C’est à retrouver cette réalité oubliée que s’attache cet ouvrage précis et méthodique. On y trouve le relevé des destructions et victimes ville par ville. Le chapitre introductif sur les bombardements de terreur pendant la Seconde Guerre mondiale est un modèle de clarté.
La France sous les bombes américaines. Par Jean-Claude Valla, Cahiers Libres d’Histoire n°7