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de ce que je vous disais plus tĂŽt : alors que l’approche traditionnelle repose sur l’idĂ©e que l’économie revient toujours Ă  l’équilibre, ici, le choc a Ă©tĂ© si rapide et brutal que cette hypothĂšse a volĂ© en Ă©clat. Alors comment s’y est-on pris ? Le dĂ©fi Ă©tait de prendre en compte toute l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des chocs provoquĂ©s par la propagation de la maladie dans les diffĂ©rents secteurs et la maniĂšre dont ils allaient interagir entre eux. En fait, nous avons trouvĂ© un tableau indiquant la distance qui sĂ©pare les employĂ©s les uns des autres dans chaque profession rĂ©pertoriĂ©e. Puis, nous avons supposĂ© que si les personnes Ă©taient Ă©loignĂ©es de moins de deux mĂštres, elles ne pourraient pas se rendre au travail. AprĂšs avoir intĂ©grĂ© d’autres hypothĂšses de ce type, nous avons pu prĂ©dire avec prĂ©cision l’ampleur du choc initial dans chaque secteur.Notre modĂšle de prĂ©vision de la propagation du choc dans l’économie Ă©tait alors trĂšs simple : industrie par industrie, nous nous sommes demandĂ© si chacune disposait de la main-d’Ɠuvre nĂ©cessaire, des intrants essentiels Ă  la production de l’industrie et de la demande pour cette production. Par exemple, s’il s’agissait d’une entreprise de l’industrie sidĂ©rurgique, il fallait s’assurer que les matĂ©riaux nĂ©cessaires, le fer, l’énergie, le charbon, seraient disponibles. Mais nous ne nous prĂ©occupions pas des intrants optionnels, comme les consultants en management.De plus, nous avons eu la chance de disposer d’une estimation de l’Office of Management and Budget des États-Unis concernant l’impact d’une pandĂ©mie de grippe sur la demande de biens, qui s’est avĂ©rĂ©e ĂȘtre une bonne estimation de ce qui s’est passĂ© dans le cadre du Covid. Jour aprĂšs jour, nous avons ainsi vĂ©rifiĂ© si chaque secteur avait de la main-d’Ɠuvre, des intrants et de la demande ; comme la plupart des secteurs produisent des biens qui sont des intrants pour d’autres secteurs, cela nous a permis de suivre la façon dont les chocs circulaient dans l’économie et interagissaient les uns avec les autres. C’est ce qui nous a permis de faire des prĂ©visions prĂ©cises dĂšs le dĂ©but de la pandĂ©mie.L’une de vos prĂ©dictions les plus surprenantes concerne la lutte contre le changement climatique. Selon vous, d’ici Ă  peine trente ans, nous pourrions ĂȘtre passĂ©s Ă  une Ă©nergie presque exclusivement verte, sans Ă©missions de carbone. Et ce, en Ă©conomisant de l’argent. Vous allez en Ă©tonner plus d’un
Tout le monde s’accorde sur un point : pour lutter efficacement contre le changement climatique, il va nous falloir changer la façon dont nous produisons de l’énergie. Ce qui implique d’identifier et d’investir dans les technologies qui pourraient remplacer le plus rapidement possible les combustibles fossiles et ce, Ă  moindre coĂ»t, pour faire la transition Ă©nergĂ©tique le plus tĂŽt et le moins cher possible. Ironiquement, l’une des mĂ©thodes que mon Ă©quipe et moi-mĂȘme avons utilisĂ©e pour rĂ©pondre Ă  ce problĂšme relĂšve davantage du bon sens que de l’économie de la complexitĂ©. A savoir examiner le dĂ©ploiement et le coĂ»t des transitions technologiques passĂ©es, des tĂ©lĂ©phones fixes aux tĂ©lĂ©phones portables, des canaux aux chemins de fer
 Ainsi, une tendance s’est dĂ©gagĂ©e : plus une technologie est produite, plus elle s’amĂ©liore, et plus ses coĂ»ts baissent de x pour cent. Le pourcentage dĂ©pendant de la technologie en question.Il devient nĂ©cessaire d’effectuer un changement radical. Je dirais mĂȘme une rĂ©volution. Sans quoi nous continuerons d’ĂȘtre Ă  la peine malgrĂ© les dĂ©fis majeurs qui se posent aujourd’hui.Partant de lĂ , nous avons ensuite observĂ© l’évolution de la production – donc l’amĂ©lioration - de diffĂ©rentes sources d’énergie au fil du temps. Et voilĂ  ce que nous avons constatĂ© : contrairement aux combustibles fossiles ou l’énergie nuclĂ©aire (https://www.lexpress.fr/economie/nucleaire-le-retour-en-grace-retrouvez-tous-nos-contenus-AHKHMRCODFDS3GT3JPNB3GVZMU/?auth=fd14f1142c), l’énergie solaire, elle, s’amĂ©liore trĂšs rapidement avec le temps. Ainsi, alors que
le coĂ»t des combustibles fossiles tels que le pĂ©trole, le charbon et le gaz est restĂ© relativement constant depuis plus d’un siĂšcle, le coĂ»t de l’électricitĂ© solaire photovoltaĂŻque, qui Ă©tait trĂšs Ă©levĂ© lors de sa premiĂšre utilisation en 1958, a Ă©tĂ© divisĂ© par plus de 10 000 depuis lors. Plus gĂ©nĂ©ralement, le coĂ»t de l’énergie solaire et des batteries a baissĂ© de maniĂšre exponentielle, Ă  raison de 10 % chaque annĂ©e
 Celui de l’énergie Ă©olienne un peu moins vite – plutĂŽt 6 % par an – mais Ă  la diffĂ©rence des combustibles fossiles, leur prix baisse pour tous. MĂȘme s’il peut y avoir des variations, lorsqu’une technologie amorce une tendance exponentielle, elle la poursuit gĂ©nĂ©ralement. A partir de lĂ , il est possible de classer les technologies et voir ce qu’elles devraient coĂ»ter Ă  l’avenir. Et permettez-moi de vous dire que l’un des principaux enseignements de nos recherches en la matiĂšre est que le coĂ»t du renouvelable pourrait bien ĂȘtre bien moins Ă©levĂ©, Ă  l’avenir, que ce que certains imaginent
Vous avez justement testĂ© trois scĂ©narios
Tout Ă  fait. Le premier est celui d’une transition rapide oĂč nous maintiendrions pendant dix ans le rythme exponentiel actuel de dĂ©ploiement des Ă©nergies renouvelables. Les coĂ»ts chuteraient donc trĂšs rapidement, les capacitĂ©s de stockage seraient de plus en plus importantes, de sorte que le renouvelable remplacerait les combustibles fossiles d’ici 20 ans. Le second est celui d’une transition lente oĂč nous ralentirions le dĂ©ploiement des Ă©nergies renouvelables. Leurs coĂ»ts continueraient Ă  ĂȘtre plus Ă©levĂ©s que celui des Ă©nergies fossiles pendant plus longtemps, si bien que ces derniĂšres continueraient Ă  avoir le dessus durablement. En outre, nous avons aussi mis au point un scĂ©nario oĂč il n’y aurait pas de transition, c’est-Ă -dire que les proportions de chaque Ă©nergie resteraient les mĂȘmes, avec une croissance constante de 2 % de chaque source d’énergie (le taux auquel l’utilisation d’une Ă©nergie a augmentĂ© pendant de nombreuses annĂ©es dans le monde). Lorsque nous appliquons nos mĂ©thodes de prĂ©vision des coĂ»ts Ă  ces trois scĂ©narios, cela donne quelque chose de surprenant : lĂ  oĂč le monde fait le plus d’économies, c’est dans le scĂ©nario d’une transition rapide. En clair : notre approvisionnement Ă©nergĂ©tique se ferait presque exclusivement sans Ă©missions de carbone, et d’ici vingt-cinq ans, les coĂ»ts de ces Ă©nergies, donc du solaire, de l’éolien, seraient moins chers que jamais. Pour vous donner un ordre d’idĂ©e, si nous faisions la transition rapide, nous Ă©conomiserions
 12 000 milliards de dollars par rapport Ă  une absence de transition.Dans votre ouvrage, vous vous montrez optimiste quant Ă  la capacitĂ© de votre modĂšle Ă  rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s dans le monde
 Ambitieux !J’ai de bonnes raisons de croire que l’économie de la complexitĂ© peut nous permettre de mieux apprĂ©hender les effets secondaires gĂ©nĂ©rĂ©s par certaines politiques. Car Ă  la diffĂ©rence des modĂšles classiques qui, je le rappelle, partent du principe que chacun maximise son utilitĂ© donc considĂšre au fond qu’il n’y a que des gagnants, nous partons du principe qu’un systĂšme Ă©conomique peut aussi produire des perdants. Je vous donne un exemple : lorsque des banques centrales vont acheter des obligations pour contrĂŽler les taux d’intĂ©rĂȘt, cela peut effectivement permettre d’atteindre des objectifs macroĂ©conomiques, donc stimuler l’économie. Mais si nos modĂšles classiques sont capables d’apprĂ©hender ce type d’équations, ils vont cependant peiner Ă  prendre en compte les effets secondaires indĂ©sirables qui en dĂ©coulent, par exemple le fait que si vous abaissez les taux d’intĂ©rĂȘt, vous stimulez le marchĂ© boursier mais cela ne change rien pour les pauvres. Cela accroĂźt donc les inĂ©galitĂ©s et aggrave la situation d’une partie de la population.Avec l’économie de la complexitĂ©, cependant, nous pourrions prendre en compte les implications d’une politique pour toutes les composantes d’une sociĂ©tĂ©. En particulier, en utilisant ce que nous
Incendies de Los Angeles : "Pour Donald Trump, l’environnement n’a aucune valeur autre que financiĂšre"
https://www.lexpress.fr/environnement/incendies-de-los-angeles-pour-donald-trump-lenvironnement-na-aucune-valeur-autre-que-financiere-QJ7Y7ZGRWNGBRBL6H5655I3D5I/

Alors que les incendies qui ravagent la Californie, et particuliĂšrement Los Angeles (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/incendies-a-los-angeles-deux-infographies-pour-comprendre-lampleur-inedite-de-la-catastrophe-MJNBE3MJF5EYHAFVQM5DO7FGHM/), ont dĂ©jĂ  provoquĂ© la mort de seize personnes et entraĂźnĂ© l’évacuation de plus de 180 000 habitants, le prĂ©sident Ă©lu Donald Trump (https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/face-a-donald-trump-ces-trois-reponses-que-lue-doit-imperativement-donner-EDTDJTLE5RGMHI5M6F3CTJPOYM/) s’en est pris aux dirigeants dĂ©mocrates de cet Etat de l’ouest des Etats-Unis. Sur son rĂ©seau Truth Social, il a affirmĂ© que la rĂ©gion manquait d’eau Ă  cause des politiques environnementales menĂ©es et que l’eau de pluie serait dĂ©tournĂ©e pour protĂ©ger un "poisson inutile". De fausses informations Ă©galement relayĂ©es par le milliardaire Elon Musk (https://www.lexpress.fr/monde/elon-musk-donald-trump-et-le-doge-les-premiers-pas-du-projet-fou-pour-sabrer-les-depenses-publiques-UQJIVYULRRBEJFME5WBN6HMLRQ/), proche du RĂ©publicain, et qui figurera dans son nouveau gouvernement.Leur rĂ©action n’étonne guĂšre Christophe Roncato, maĂźtre de confĂ©rences en Ă©tudes amĂ©ricaines Ă  l’UniversitĂ© Grenoble Alpes, spĂ©cialiste d’histoire environnementale et d’écologie industrielle. Ce chercheur, qui Ă©tudie la transition Ă©nergĂ©tique de la Californie, a vĂ©cu dans la rĂ©gion dans les annĂ©es 1990, avant d’y retourner rĂ©guliĂšrement pour son travail au cours des annĂ©es 2010. Pendant ces pĂ©riodes, il a assistĂ© Ă  l’allongement de la saison des incendies, une des consĂ©quences du changement climatique (https://www.lexpress.fr/economie/changement-climatique-causes-consequences_1492154.html). Il porte un regard lucide sur le discours "simplifiĂ© Ă  l’extrĂȘme" des deux hommes, et Ă©voque l’avenir des politiques climatiques amĂ©ricaines sous le second mandat de Donald Trump.L’Express : Donald Trump n’est mĂȘme pas encore en poste qu’il dĂ©clenche dĂ©jĂ  une premiĂšre controverse en relayant de fausses informations et en rejetant toute la responsabilitĂ© sur Gavin Newsom, le gouverneur dĂ©mocrate de Californie
Christophe Roncato : C’est sa stratĂ©gie ! Pourquoi ne pas accuser le voisin
 Donald Trump souffle constamment le chaud et le froid, et plutĂŽt le chaud d’ailleurs. J’en retiens deux choses. La premiĂšre, le fond de l’affaire : si on dĂ©passe son cĂŽtĂ© fantasque, les enjeux socio-Ă©cologiques sont pour lui triviaux. Dans l’esprit de Trump, l’économie et l’écologie sont dĂ©simbriquĂ©es. En cela, il s’inscrit dans une tradition qui trouve ses racines chez certains Ă©conomistes du XVIIIe siĂšcle pour qui les "richesses sont inĂ©puisables". Cette tradition nourrit encore la pensĂ©e nĂ©olibĂ©rale actuelle, dont il est l’hĂ©ritier. L’environnement n’a pour lui aucune valeur autre que financiĂšre.La seconde : il y a beaucoup Ă  apprendre sa gestion des catastrophes naturelles lors de son premier mandat. Entre 2017 et 2020, on dĂ©nombre au moins quatre catastrophes d’ampleur : en 2018, la Californie est touchĂ©e par d’importants feux ; l’État de Washington en 2020 ; et en 2017, l’ouragan Maria s’abat avec une rare violence sur Puerto Rico. Ces deux Etats dĂ©mocrates et l’Etat libre associĂ© qu’est Puerto Rico ne soutenant pas Trump, celui-ci retarde volontairement l’envoi des aides financiĂšres d’urgence. Il a tout fait pour qu’elles n’arrivent pas, ou pas entiĂšrement. A l’inverse, lorsque l’ouragan Michael heurte la Floride en 2018, Trump dĂ©bloque immĂ©diatement la totalitĂ© des fonds d’urgence en insistant sur le fait que la Floride avait votĂ© Ă  90 % pour lui. Cette politique clientĂ©liste rĂ©sume bien son fonctionnement. Si cela le sert, ou si on l’a servi au prĂ©alable, via un vote par exemple, il avance bras
ouverts. Mais s’il n’y retrouve pas ses intĂ©rĂȘts, c’est bien plus compliquĂ©.Elon Musk a aussi minimisĂ© le rĂŽle du changement climatique dans les incendies de Los Angeles. Que peut donner ce duo pour la politique environnementale des Etats-Unis sous le deuxiĂšme mandat de Donald Trump ? La poursuite de cette politique de "clientĂ©lisme climatique" ?ComplĂštement. Deux remarques. En 2016, Donald Trump a Ă©tĂ© un peu surpris par sa victoire et n’était pas rĂ©ellement prĂ©parĂ©. Les premiĂšres semaines ont passĂ© sans la moindre confĂ©rence de presse. Mais cette fois, il est en ordre de bataille. On n’est pas encore le 20 janvier qu’il a dĂ©jĂ  mis tout le monde en place. Il va ĂȘtre plus efficace et exĂ©cuter son programme de maniĂšre beaucoup plus rapide et profonde. Il a dĂ©jĂ  placĂ© une grande partie de ses pions - pions qui sont vraiment Ă  sa botte. C’est ce qui m’inquiĂšte le plus. Lors de Trump 1, on avait des personnes comme Mike Pence (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/etats-unis-le-republicain-mike-pence-jette-leponge-pour-la-presidentielle-2024-SSOOTLSFHNCLTKUJUNAZHXAH3Q/) qui servaient de garde-fous ; notamment sur les Ă©pisodes que j’ai Ă©voquĂ©s plus haut, l’exemple des feux en Californie. Sous l’administration Trump 2, il est fort probable que ces garde-fous disparaissent.Ensuite, la prĂ©paration du second mandat est bien diffĂ©rente. Les postes clĂ©s de la future administration (https://www.lexpress.fr/environnement/derriere-donald-trump-linquietant-deluge-de-messages-anti-science-de-ses-futurs-ministres-CPYWVKSG7BASJKETPGMDXGYBYM/) sont dĂ©jĂ  pourvus. A la tĂȘte de l’Agence de protection de l’environnement des États-Unis (EPA), c’est Lee Zeldin, qui est issu des Ă©nergies fossiles et qui est en faveur d’un affaiblissement des lois environnementales. Au dĂ©partement de l’Energie, c’est Chris Wright, PDG du pĂ©trolier Liberty Energy, un climatosceptique notoire. Ils vont batailler pour dĂ©rĂ©guler un maximum. L’économie est totalement hors sol. Tout se passe comme si l’économie et l’écologie Ă©voluaient dans deux sphĂšres diffĂ©rentes, comme si aucune matiĂšre premiĂšre n’intervenait dans les chaĂźnes de production et de consommation. Incroyable, non ?Face Ă  la recrudescence des catastrophes climatiques, combien de temps Donald Trump ou Elon Musk peuvent-ils rester sur cette ligne de dĂ©ni ?Ils avancent un agenda Ă  marche forcĂ©e et n’ont que faire de la science. S’il y a une catastrophe et que l’État est majoritairement rĂ©publicain, je pense qu’ils dĂ©bloqueront rapidement des aides. Et puis Ă  l’inverse, on ira dire Ă  des gens comme Gavin Newsom, donc des DĂ©mocrates, qu’ils ont mal gĂ©rĂ© leurs affaires. On le voit actuellement avec les feux de Los Angeles, Trump accuse Newson d’avoir mal gĂ©rĂ© la ressource en eau. On entend aussi souvent l’argument d’une mauvaise gestion des coupes forestiĂšres, qui laissent Ă©normĂ©ment de vĂ©gĂ©tation susceptible d’alimenter les feux
 Comme toujours, que ce soit Donald Trump ou Elon Musk, tout est simplifiĂ© Ă  l’extrĂȘme. LĂ  oĂč on pourrait s’interroger sur les dynamiques de long terme qui alimentent la crise Ă©cologique, sur les politiques publiques, sur les choix en matiĂšre d’urbanisme, on se rĂ©pand en invectives. @lexpress (https://www.tiktok.com/@lexpress?refer=embed) 2024 est officiellement l'annĂ©e la plus chaude enregistrĂ©e sur Terre. #sinformersurtiktok (https://www.tiktok.com/tag/sinformersurtiktok?refer=embed) #apprendreavectiktok (https://www.tiktok.com/tag/apprendreavectiktok?refer=embed) #newsattiktok (https://www.tiktok.com/tag/newsattiktok?refer=embed) ♬ original sound - L’Express (https://www.tiktok.com/music/original-sound-7458292991938661153?refer=embed) Cela augure-t-il de relations compliquĂ©es entre l’Etat fĂ©dĂ©ral et la Californie, dĂ©jĂ  trĂšs critique du prĂ©sident Ă©lu lors de son premier mandat ?En Ă©coutant Gavin Newsom rĂ©agir aux propos de Donald Trump, on sent qu’il est exaspĂ©rĂ©. Il va y avoir des tensions. Mais il est Ă©vident que ces gouverneurs et leurs administrations misent sur la marge de
manƓuvre assez importante qu’ils ont Ă  l’échelle de leur Etat.D’autres problĂšmes se poseront sĂ»rement. L’exemple des assurances est intĂ©ressant. En Californie, certains assureurs se sont retirĂ©s depuis deux ans et le gouvernement fĂ©dĂ©ral est censĂ© prendre la suite. Sur un feu de cette taille, qui a l’impact d’un ouragan – on parle de 50 milliards de dollars de dĂ©gĂąts -, c’est Washington qui devrait prendre la relĂšve. Mais la somme est telle que l’on peut se demander si le gouvernement fĂ©dĂ©ral sera en mesure de la dĂ©bloquer. Et quid des choix de Trump dans un tel contexte ? Il me semble probable que Trump 2 renforce encore plus les injustices sociales et environnementales.La Californie, fortement touchĂ©e par ces feux, a paradoxalement la rĂ©putation d’ĂȘtre plutĂŽt une bonne Ă©lĂšve de la transition Ă©nergĂ©tique
Historiquement, c’est un des tout premiers États Ă  se positionner sur les questions environnementales. Dans les annĂ©es 1880 dĂ©jĂ , les premiĂšres rĂ©glementations sur le sujet apparaissent : on interdit par exemple l’extraction hydraulique qui causait des dĂ©gĂąts majeurs en ravageant des bassins versants entiers. Dans le domaine du transport, pensons Ă©galement, plus tard, aux pots catalytiques, expĂ©rimentĂ©s dans le laboratoire californien et qui ont ensuite fait florĂšs Ă  l’échelle nationale et internationale.Mais on est aussi au cƓur d’un paradoxe, avec cet État qui a la force de frappe Ă©conomique d’un pays. Quand on regarde le scĂ©nario de transition de la Californie, certes trĂšs ambitieux et Ă©laborĂ© par des experts, on peut s’interroger sur les choix qui le soutiennent. Typiquement tout ce qui relĂšve des besoins en matiĂšres premiĂšres, pourtant essentiels Ă  une transition juste, n’est pas pris en compte. Les ressources en mĂ©taux ne sont pas quantifiĂ©es, les externalitĂ©s liĂ©es Ă  l’extraction de ces ressources ne sont pas identifiĂ©es. A certains Ă©gards, la Californie oublie elle aussi que l’économie et l’écologie sont intimement imbriquĂ©es.
Radio Nostalgie, ça plane pour elle : les secrets de la deuxiÚme antenne musicale de France
https://www.lexpress.fr/societe/radio-nostalgie-les-secrets-dune-reussite-inattendue-2A7IV37G4FCA7GY33RDAPJAZBY/

Petit matin d’hiver, semaine de rentrĂ©e scolaire. The Cure et Daniel Balavoine (https://www.lexpress.fr/culture/musique/anniversaire-de-la-mort-de-balavoine-daniel-se-foutait-de-la-celebrite_1752908.html?auth=30e51bc355) en guise de rĂ©veil. Douche au son de Love Is in the Air. Rapide dĂ©tour par l’actualitĂ©, la mort de Jean-Marie Le Pen (https://www.lexpress.fr/culture/musique/anniversaire-de-la-mort-de-balavoine-daniel-se-foutait-de-la-celebrite_1752908.html?auth=30e51bc355), les soldes, le dĂ©part de Didier Deschamps, la mĂ©tĂ©o, dĂ©finitivement pas terrible, surtout dans le nord de la France. On ne s’attarde pas, quatre minutes maximum, le temps d’un cafĂ©, Ă  peine d’une tartine, on enchaĂźne avec Indochine et leur Trois nuits par semaine, une petite tranche de publicitĂ©, place Ă  Whitney Houston. Pendant que les antennes gĂ©nĂ©ralistes rĂ©veillent leurs auditeurs Ă  coups de chroniques, interviews, dĂ©bats, d’invitĂ©s politiques ou Ă©conomiques qui dĂ©crivent un monde au bord du gouffre, Radio Nostalgie dĂ©cline une partition bien Ă  elle, faite de "musique et de bonne humeur". De la chanson, de la chanson et encore de la chanson. Mais pas n’importe laquelle. Essentiellement puisĂ©e parmi les titres les plus connus des annĂ©es 1980. Et ça marche. De mieux en mieux.Les grincheux, qui se piquent de branchitude musicale ou sont atteints de snobisme aigu, pincent le nez Ă  l’évocation d’une radio au nom qui sent bon la France d’avant. Mais les chiffres sont lĂ , implacables. Chaque jour, "Nosta", comme la dĂ©signe Xavier Laissus Pasqualini, son patron depuis douze ans, rassemble 3,6 millions d’auditeurs et la matinale de Philippe et Sandy, 1,4 million. La lĂ©gĂšre inflexion de la derniĂšre mesure MĂ©diamĂ©trie (-50 000 auditeurs par rapport Ă  la mĂȘme pĂ©riode de 2023) n’y change pas grand-chose : Nostalgie est la deuxiĂšme antenne musicale de France, juste derriĂšre NRJ. "Dans un univers oĂč les acteurs se multiplient, oĂč les audiences se divisent plus qu’elles n’augmentent, il est remarquable qu’un mĂ©dia historique parvienne Ă  construire de l’audience", applaudit Frank Lanoux, historique de la bande FM, qui a coordonnĂ© le Dictionnaire amoureux de la radio (Plon).Tout sauf "parisienne"Ces derniĂšres annĂ©es, Nostalgie a su capter les envies de l’époque, entre soif de lĂ©gĂšretĂ© et besoin de proximitĂ©. Peu importe que ses studios se trouvent au pied de la tour Eiffel, peu importe qu’elle soit premiĂšre en Ile-de-France, Nostalgie se veut tout sauf "parisienne". Xavier Laissus Pasqualini le rĂ©pĂšte Ă  l’envi, Ă  chaque entretien qu’il accorde. Dans sa bouche, le terme "parisien" n’a aucune portĂ©e gĂ©ographique, il dĂ©signe ceux qui sont "loin du quotidien des auditeurs". Nostalgie dispose de trente dĂ©crochages locaux. Et pour parfaire son image de "radio du coin de la rue", ses animateurs, Ă  l’instar de Philippe et Sandy, sont trĂšs Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Depuis le 10 janvier, Jean-Luc Reichmann, visage tĂ©lĂ©visuel familier des Z’amours et des 12 coups de midi, y occupe aussi une tranche tous les vendredis. Mot d’ordre pour tous : simplicitĂ© et convivialitĂ©.A l’antenne, les animateurs souhaitent bon courage Ă  Paul et Lucie, qui sont "aides Ă  la personne dans le Maine-et-Loire et se lĂšvent tĂŽt", ils remercient John et Lindsay qui, "depuis les quatre coins de la France", suivent la radio sur les rĂ©seaux sociaux. Entre deux jeux permettant de gagner des places de concert ou un dĂźner avec une star, les auditeurs sont invitĂ©s Ă  raconter ce qui les mettait de bonne humeur Ă  l’école. Le sujet est sans risque, les anecdotes nombreuses. On Ă©voque le passage Ă  la boulangerie pour le goĂ»ter, Madame Ferris, la dame si gentille qui servait Ă  la cantine. On se moque (gentiment) de celui qui aimait essuyer le tableau avec la vieille Ă©ponge moisie, on parle corde Ă  sauter
et Ă©lastique, odeur de la polycopieuse et du pot de colle blanche. L’effet "madeleine de Proust" fonctionne Ă  plein. De l’autre cĂŽtĂ© du poste, on se surprend Ă  sourire.InstabilitĂ© Ă  l’international, absence de visibilitĂ© politique en France (https://www.lexpress.fr/politique/michel-barnier-face-a-la-motion-de-censure-nos-recits-et-analyses-de-lactualite-politique-JLLSTL242FESVI2IGYN5RJOZZY/), faits divers angoissants
 Nostalgie incarne un monde familier et rassurant dans un univers qui ne l’est pas. Avec une ambition modeste : amener ses auditeurs Ă  chantonner une ritournelle Ă©vocatrice des bons moments de leur vie. En dĂ©cidant, il y a quelques annĂ©es, de rajeunir sa sĂ©lection musicale pour en Ă©carter les titres des annĂ©es 1960 ou 1970 et se concentrer sur les annĂ©es 1980, la radio a trouvĂ© la martingale. Pour les quinquas qui ont grandi dans ces annĂ©es-lĂ , un titre de MylĂšne Farmer, de Jean-Jacques Goldman ou de Queen ravive le souvenir d’un premier amour, d’une bande de copine ou d’un concert mythique. Les premiĂšres mesures des DĂ©mons de minuit, de Nuit de folie ou d’Eve, lĂšve-toi rĂ©veillent les images d’un mariage, d’un anniversaire ou d’une soirĂ©e d’étĂ©. On oublie que les annĂ©es 1980 ont aussi Ă©tĂ© celles de l’émergence du sida, du chĂŽmage de masse et des premiers attentats pour n’en garder que les photos sĂ©pia d’une Ă©poque heureuse, celle oĂč la famille Ă©tait encore soudĂ©e, oĂč tout Ă©tait encore possible, un temps de l’insouciance que quelques notes suffisent Ă  raviver.Une antenne au goĂ»t sucrĂ© de l’enfanceParce que les quinquas, dĂ©sormais parents, ont imposĂ© leur bande-son Ă  leurs enfants, Nostalgie est aussi la frĂ©quence la mieux partagĂ©e dans le cercle familial ou amical. La marque dĂ©passe allĂšgrement les frontiĂšres qui lui ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©es au sein du groupe NRJ, auquel elle appartient depuis la fin des annĂ©es 1990. Sur le papier, la rĂ©partition des rĂŽles y est claire : Ă  NRJ, le public jeune, Ă  ChĂ©rie FM, celui des jeunes adultes, Ă  Nostalgie, celui des adultes. Mais Ă  l’exception des allergiques Ă  la publicitĂ©, Nostalgie sĂ©duit dans toutes les tranches de la population : 13 % de ses auditeurs ont moins de 30 ans et 35 % moins de 50 ans.Preuve qu’elle est une radio familiale, elle connaĂźt un net regain de succĂšs en Ă©tĂ©, lors des vacances et des soirĂ©es qui s’éternisent autour du barbecue, mais aussi les 24 ou le 31 dĂ©cembre avec une Ă©coute en streaming qui double ou triple pour les rĂ©veillons. Peu importe que les plus jeunes n’aient pas grandi avec Confidence pour confidence, Libertine, Sweet Dreams ou I’m Still Standing - les quatre chansons les plus programmĂ©es Ă  l’antenne -, peu importe qu’ils les apprĂ©cient ou les dĂ©testent sur un plan artistique, l’essentiel est qu’elles ont le goĂ»t sucrĂ© de l’enfance, des tubes chantĂ©s Ă  tue-tĂȘte sur la route des vacances et des bals du 14 Juillet.La radio n’est pas seule concernĂ©e par le retour en grĂące de la nostalgie. A l’initiative de ceux qui y voient un intĂ©rĂȘt commercial ou qui se veulent Ă  l’avant-garde de la mode ou la culture, l’engouement pour les pastilles vintage de l’Institut national de l’audiovisuel, le succĂšs des rediffusions d’émissions de tĂ©lĂ© comme Le Juste Prix ou le Bigdil ou les tentatives de faire revivre les R5 ou les 4L en version Ă©lectrique tĂ©moignent d’un attachement renouvelĂ© au monde d’hier. Etonnante Ă©volution pour une notion souvent dĂ©criĂ©e. "Au XVIIe siĂšcle, le mot a Ă©tĂ© créé pour dĂ©signer la maladie qui frappait ceux qui quittaient leur ancrage spatial. Aujourd’hui, dans un monde de progrĂšs technologique, elle est frĂ©quemment perçue comme rĂ©gressive, comme Ă  contretemps", note l’historien Thomas Dodman, professeur Ă  l’universitĂ© Columbia Ă  New York et auteur de Nostalgie, histoire d’une Ă©motion mortelle (Seuil).UtilisĂ©e par les plus conservateurs des politiques, Ă  l’image d’un Donald Trump (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/donald-trump_1702460.html) et de son slogan Make America Great Again, renvoyĂ©e comme une critique aux classes
populaires qui ne comprendraient pas le sens de l’histoire, la nostalgie rebute encore. "Mais elle Ă©volue, elle est protĂ©iforme. Les psychologues disent, par exemple, qu’elle est une Ă©motion positive, un recadrage utile pour les personnes qui se sentent perdues", reprend Thomas Dodman. Rester populaire sans passer pour rĂ©ac, idĂ©aliser le passĂ© sans sombrer dans le dĂ©lĂ©tĂšre "Ah, c’était mieux avant !", c’est Ă  ce dĂ©licat Ă©quilibre que s’essaie Radio Nostalgie depuis plusieurs annĂ©es. Et, incontestablement, ça plane pour elle

Guerre en Ukraine : les macabres rĂ©vĂ©lations du journal d'un soldat nord-corĂ©en dĂ©ployĂ© avec les Russes
https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-les-macabres-revelations-du-journal-dun-soldat-nord-coreen-deploye-avec-les-russes-XWRFXPXAQZHNNOJDXPSITKXJNI/

L’arrivĂ©e de troupes nord-corĂ©ennes sur le champ de bataille en octobre dernier, aux cĂŽtĂ©s des troupes de Moscou, avait Ă©tĂ© une nouvelle trĂšs inquiĂ©tante pour Kiev (https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-loperation-speciale-de-kiev-contre-les-refractaires-a-la-mobilisation-militaire-PPSLVTDT6BANNCJL5E3PHHQUNQ/). L’Ukraine semble aujourd’hui en apprendre davantage sur leur utilitĂ© au sein de l’armĂ©e dirigĂ©e par le Kremlin. Samedi 11 janvier, l’Ukraine a annoncĂ© avoir capturĂ© deux soldats nord-corĂ©ens (https://www.lexpress.fr/environnement/guerre-en-ukraine-kiev-dit-interroger-deux-soldats-nord-coreens-faits-prisonniers-B7H57UFVSFBIJOSQT5Z2DNCIC4/) dans la rĂ©gion russe de Koursk, et dit procĂ©der Ă  leur interrogatoire. L’un d’eux, ĂągĂ© de 19 ans, a assurĂ© qu’il pensait venir s’entraĂźner en Russie, et non combattre, a fait savoir le service national du renseignement de CorĂ©e du Sud (NIS), qui coopĂšre avec son homologue ukrainien, le SBU.Mais le journal de bord d’un autre soldat nord-corĂ©en, rĂ©cupĂ©rĂ© par Kiev sur le champ de bataille aprĂšs sa mort le 21 dĂ©cembre, offre, selon le Wall Street Journal, des dĂ©tails macabres concernant le rĂŽle des milliers d’unitĂ©s Nord-CorĂ©ennes Ă  Koursk.Certains extraits ont rĂ©cemment Ă©tĂ© rendus publiques par les forces d’opĂ©ration spĂ©ciales ukrainiennes. Entre deux scĂšnes de la vie quotidienne sur le front et des passages exprimant l’amour du jeune soldat pour son dirigeant nord-corĂ©en, Kim Jong-un (https://www.lexpress.fr/monde/europe/les-bombes-humaines-de-kim-jong-un-ces-soldats-delite-qui-menacent-lukraine-EXC6QWACL5FEFMHQG2F7Y44ZYQ/), des diagrammes grossiers esquissĂ©s Ă  l’encre bleue y dĂ©taillent les sombres tactiques militaires que doivent appliquer les soldats nord-corĂ©ens dĂ©ployĂ©s en soutien sur le front. À l’approche d’un drone ukrainien (https://www.lexpress.fr/monde/europe/comment-contrer-les-drones-fpv-ukrainiens-quand-les-soldats-russes-recoivent-un-guide-de-survie-YSRXJ7ZS2RHOPKUDLUUKIPREOE/) par exemple, un soldat appelĂ© "appĂąt" reste immobile pour attirer le drone, afin que d’autres soldats puissent tenter de l’abattre. "MĂȘme au prix de ma vie, j’exĂ©cuterai les ordres du commandant suprĂȘme sans hĂ©sitation", peut-on lire sur une page adjacente. "Je montrerai au monde la bravoure et le sacrifice des forces spĂ©ciales de Kim Jong Un."Cette tactique reflĂšte, selon le quotidien amĂ©ricain, le peu de considĂ©ration faite par l’armĂ©e russe pour ces renforts nord-corĂ©ens. "Au cours de leurs premiĂšres semaines de combat, les soldats nord-corĂ©ens ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s imprudemment, selon des images de drones des forces spĂ©ciales ukrainiennes et des experts militaires. Ils traversent des champs ouverts Ă  pied et sans vĂ©hicules blindĂ©s ni renforts d’artillerie, leurs uniformes de camouflage sombres sont trĂšs visibles contre la neige blanche. Leur formation et leur intĂ©gration avec les forces russes semblent inadĂ©quates", affirme le journal, qui rapporte par ailleurs que de nombreux soldats nord-corĂ©ens choisissent la mort plutĂŽt que la capture. Le gouvernement ukrainien a lui aussi affirmĂ© que la capture des deux hommes qu’il dĂ©tient n’avait pas Ă©tĂ© aisĂ©e. "Les Russes et les autres soldats nord-corĂ©ens achĂšvent leurs blessĂ©s et font tout pour effacer les preuves de la participation d’un autre Etat" dans la guerre, (https://www.lexpress.fr/monde/ukraine-donald-trump-prepare-une-rencontre-avec-vladimir-poutine-pour-en-finir-avec-la-guerre-ESCHT5IPBRDNRLNRWMKX3E33IU/) a indiquĂ© Volodymyr Zelensky (https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-volodymyr-zelensky-demande-des-troupes-occidentales-pour-forcer-la-russie-a-la-QACAG3IKLNCDTKP4EBMKGU4X7A/).Les soldats nord-corĂ©ens en premiĂšre ligneLes premiers aperçus des
Nord-corĂ©ens en action les reprĂ©sentent sous la contrainte, effrayĂ©s ou confus, selon une compilation vidĂ©o publiĂ©e par l’armĂ©e ukrainienne et vĂ©rifiĂ©e par Storyful, qui appartient Ă  News Corp, la sociĂ©tĂ© mĂšre du Wall Street Journal. "Dans la compilation, des groupes de troupes nord-corĂ©ennes se recroquevillent sur place ou tentent de fuir des drones ukrainiens qui les poursuivent", affirme le WSJ.Selon les diffĂ©rents dĂ©comptes, prĂšs de 12 000 soldats nord-corĂ©ens - souvent trĂšs jeunes - ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s en soutien dans la rĂ©gion russe de Koursk en octobre dernier, quelques mois aprĂšs la signature d’un pacte de dĂ©fense mutuelle entre les deux pays. Une information jamais confirmĂ©e publiquement ni par Moscou ni par Pyongyang. En tant que seul territoire russe en partie sous contrĂŽle ukrainien, Koursk est considĂ©rĂ© comme une monnaie potentielle dans tous pourparlers qui arrĂȘteraient les combats.D’abord maintenus Ă  l’écart pendant des mois, les soldats nord-corĂ©ens jouent depuis quelques semaines un rĂŽle crucial dans la reprise du territoire perdu par la Russie et dans la rĂ©sistance Ă  la contre-offensive (https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-en-ukraine-kiev-lance-de-nouvelles-operations-offensives-dans-la-region-russe-de-koursk-BVPSZFLXB5GRPNIRVSP4FUWP7E/)actuellement lancĂ©e par l’Ukraine. (https://www.lexpress.fr/monde/ukraine-une-brigade-zombie-formee-en-france-visee-par-une-enquete-K7O6V6J4DNDMRIFF264ZJAJPCQ/) Environ 30 % des troupes envoyĂ©es en CorĂ©e du Nord auraient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©es pour des combats de premiĂšre ligne, selon Doo Jin-ho, analyste Ă  l’Institut corĂ©en d’analyses de la dĂ©fense Ă  SĂ©oul citĂ© par le WSJ. "Les Nord-CorĂ©ens contribuent Ă  ce que la frontiĂšre ne soit pas franchie et libĂšrent les soldats russes pour chercher des percĂ©es dans d’autres rĂ©gions", explique l’analyste. Selon Volodymyr Zelensky, plus de 4 000 Nord-CorĂ©ens sont morts ou ont Ă©tĂ© blessĂ©s depuis leur arrivĂ©e sur le champ de bataille. Selon le gouvernement amĂ©ricain, 1 000 d’entre eux sont morts au cours de la seule derniĂšre semaine de dĂ©cembre.
Nintendo : avant la sortie de la Switch 2, les derniers secrets d'un empire du jeu vidéo
https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/nintendo-avant-la-sortie-de-la-switch-2-les-derniers-secrets-dun-empire-du-jeu-video-5NZ6ZO6DPJE67HZCP5VUTDTASU/

Qui pleure les mĂ©chants tuĂ©s dans les jeux vidĂ©o (https://www.lexpress.fr/economie/loot-boxes-vers-la-fin-de-la-machine-a-cash-pour-les-jeux-video_2179072.html) ? L’idĂ©e fait sourire, tant ces morts remplies d’hĂ©moglobine provoquent d’ordinaire l’exultation. Ce ne sont, aprĂšs tout, que des personnages virtuels. Le but mĂȘme du jeu est de les supprimer. Mais Shigeru Miyamoto n’est pas comme tout le monde. Le lĂ©gendaire producteur de Nintendo, pĂšre de Mario, Zelda (https://www.lexpress.fr/culture/zelda-tears-of-the-kingdom-ce-que-disent-les-chiffres-sur-le-dernier-jeu-phenomene-de-nintendo-NVG7J5XG5BE4HPP5TK5ZSO4W4Y/) et Donkey Kong a cherchĂ© toute sa vie Ă  provoquer des Ă©motions positives chez les joueurs.Les jeux guerriers oĂč les balles fusent ne sont vraiment pas sa tasse de thĂ©. Dans les annĂ©es 90, alors qu’il teste un jeu James Bond du studio Rare qui doit sortir sur Nintendo 64, il suggĂšre mĂȘme, avec une innocence dĂ©sarmante, que la sĂ©quence des crĂ©dits de fin fasse visiter au joueur chacune de ses victimes virtuelles sur son lit d’hĂŽpital. "Je lutte aussi contre l’idĂ©e que tuer les monstres serait systĂ©matiquement une bonne chose. Ils ont une motivation et des raisons d’ĂȘtre tels qu’ils sont", confiait-il au New Yorker (https://www.newyorker.com/culture/the-new-yorker-interview/shigeru-miyamoto-wants-to-create-a-kinder-world). MĂȘme un secteur aussi chargĂ© d’adrĂ©naline et de bagarres que le jeu vidĂ©o (https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/take-two-microsoft-le-secteur-des-jeux-video-en-forte-zone-de-turbulences-44QNZBPGEVEGRGTDCUL47DLF5E/) a son DalaĂŻ-lama. Un doux dingue dont les idĂ©es semblent d’une naĂŻvetĂ© confondante avant de se rĂ©vĂ©ler d’une modernitĂ© folle.La concurrence a appris Ă  la dure Ă  ne pas sous-estimer le "gentil garçon" du jeu vidĂ©o qu’a toujours Ă©tĂ© Nintendo. A l’heure oĂč beaucoup de studios mettent dĂ©sormais l’histoire de leurs titres au premier plan, le Japonais n’a jamais perdu de vue l’ingrĂ©dient clef d’un jeu : sa dimension ludique. "Ses Ă©quipes traquent avec un soin obsessionnel tout ce qui peut agacer ou ennuyer les joueurs et le transforment en quelque chose de simple et d’amusant", explique FrĂ©dĂ©ric Markus, dirigeant de Féérik Games passĂ© par tous les plus grands studios, de Nintendo Ă  Rockstar, Ubisoft ou encore Epic Games. Une logique simple qui a fait du groupe l’acteur le plus inventif de son domaine.Les coups de gĂ©nie de NintendoLes joueurs ont mal aux doigts Ă  force de marteler leurs boutons pour explorer des mondes que la 3D vient d'Ă©tendre ? Nintendo met Ă  leur disposition, en 1996, un joystick analogique, qui suit en souplesse le moindre geste du pouce et que ses concurrents s’empresseront de copier l’annĂ©e suivante. Les trajets d’un village PokĂ©mon Ă  l’autre sont barbants ? Nintendo leur donne du piquant en dissĂ©minant dans les prĂ©s ses crĂ©atures fantastiques. Le Japonais a rĂ©volutionnĂ© le jeu de course avec la mĂȘme logique ludique. Dans Mario Kart, les dĂ©rapages ne vous font pas ralentir, mais accĂ©lĂ©rer. Et, Ă  rebours des titres traditionnels, les retardataires ont toujours une chance de rattraper le peloton, en jetant sous les roues adverses des carapaces de tortues ou des peaux de bananes.Cela ne marche pas Ă  tous les coups. La console Wii U, par exemple, a Ă©tĂ© un fiasco. Mais Nintendo sait que les ratĂ©s font partie du processus. Cet Ă©chec posera de plus les bases qui conduiront au carton qu’a Ă©tĂ©, cinq ans plus tard, la console portable Switch. L’entreprise, toutefois, ne sort un produit que si elle pense avoir quelque chose de novateur Ă  proposer. Nintendo attendra ainsi longtemps avant de s’aventurer dans les mondes ouverts 3D, ce genre trĂšs populaire oĂč le joueur peut vagabonder Ă  sa guide dans l’univers du jeu.Cela fait alors dĂ©jĂ 
une quinzaine d’annĂ©es ans que des studios comme Rockstar Games (Grand Theft Auto (https://www.lexpress.fr/economie/high-tech/gta-vi-les-recettes-gagnantes-de-rockstar-pour-conquerir-le-monde-du-jeu-video-ILJKP6XUHJANHHE37PDSBLD2JI/)) et Blizzard Entertainment (World of Warcraft) dĂ©veloppent ces titres formidablement complexes puisqu’il faut conserver l’intĂ©rĂȘt du joueur sans rien savoir du chemin qu’il empruntera lors de sa partie. Pourtant, quand Nintendo se jette Ă  l’eau avec Zelda : Breath of the Wild, l’originalitĂ© de son titre estomaque les pontes du secteur. "Le Japon a dĂ©veloppĂ© un art subtil des mondes miniatures qu’on retrouve aussi bien dans ses jardins zen que dans ses marchĂ©s de figurines. Comment crĂ©er quelque chose de trĂšs poĂ©tique, d’harmonieux, avec quelques Ă©lĂ©ments simples. C’est cet Ă©quilibre que l’on retrouve et qui subjugue quand on pĂ©nĂštre dans Zelda", analyse FrĂ©dĂ©ric Marcus. Le titre de Nintendo est du reste bourrĂ© de bonnes idĂ©es comme ce parapente grĂące auquel Zelda peut mieux se dĂ©placer et apprĂ©hender son environnement. Une maniĂšre ingĂ©nieuse de rĂ©gler le gros dĂ©faut des mondes ouverts : ils sont si vastes que facilement, l’on s’y perd.Switch, Nintendo DS : des consoles plĂ©biscitĂ©esLe Japonais s’est toujours moquĂ© de la course Ă  la puissance dans laquelle les cadors du jeu vidĂ©o se sont engouffrĂ©s. Sony et Microsoft n’ont cessĂ© d’accroĂźtre les performances de leurs consoles et le rĂ©alisme de leurs titres. RĂ©sultat, ces derniers sont bien plus coĂ»teux Ă  produire. "Les studios qui consacraient six Ă  douze mois Ă  leurs jeux phares y passent dĂ©sormais parfois cinq ou sept ans", observe Laurent Colombani, associĂ© de Bain & Company spĂ©cialiste du secteur des tĂ©lĂ©coms, mĂ©dias et technologies.Nintendo a eu raison de ne pas se laisser entraĂźner dans cette course folle. Si les progrĂšs vers le photorĂ©alisme ont bluffĂ© les millenials, ils intĂ©ressent beaucoup moins les jeunes gĂ©nĂ©rations qui plĂ©biscitent des jeux comme Roblox, Minecraft ou les ludiques crĂ©ations Nintendo. "En misant sur des graphismes plus simples, le groupe japonais s’assure qui plus est de maĂźtriser ses coĂ»ts", pointe Olivier Mauco, PDG de l’agence de conseil Game in Society et enseignant Ă  Sciences Po. Cela n’a pas empĂȘchĂ© Nintendo de donner au secteur une magistrale leçon lorsqu’il se lance dans la 3D avec Super Mario 64 et conçoit pour l’occasion un systĂšme de camĂ©ra libre, depuis imitĂ© par tous ses concurrents.En se tenant Ă  l’écart des univers violents, Nintendo a Ă©galement rĂ©ussi Ă  toucher un public plus large que ses rivaux. "La Wii a Ă©tonnĂ© tout le secteur avec cette nouvelle maniĂšre de jouer basĂ©e sur le geste. Une approche beaucoup plus accessible, transgĂ©nĂ©rationnelle, qui a permis aux familles de se retrouver autour d’un jeu", souligne la psychologue CĂ©lia Hodent, ancienne directrice de l’expĂ©rience utilisateurs chez Epic Games (Fortnite) et auteure du livre "Dans le cerveau du gamer" (Ă©ditions Dunod, 2020). La Switch est, elle aussi, une console que de jeunes enfants ou des personnes qui ne connaissent rien au jeu peuvent facilement utiliser. "Cette mentalitĂ© se voit dans leurs publicitĂ©s. Les autres studios mettent souvent en avant leur jeu, son univers. Nintendo met en scĂšne les joueurs en pleine partie", fait observer l’experte.Bien sĂ»r, si tous les studios avaient empruntĂ© le mĂȘme chemin que le Japonais, l’univers des jeux vidĂ©o ressemblerait un peu trop Ă  un Ă©pisode des TĂ©lĂ©tubbies. L’aiguille ayant franchement penchĂ© du cĂŽtĂ© des Ă©motions fortes, son positionnement de "gentil ovni" apporte cependant aujourd’hui une touche de gaietĂ© bienvenue. Et rencontre un succĂšs fou. Parmi les trois consoles les plus vendues au monde, deux sont nĂ©es entre ses murs : la Nintendo DS (154 millions d’exemplaires) et la Switch (143 millions). Celle-ci continue de se vendre Ă©tonnamment bien alors qu’elle a trois ans de plus que les derniĂšres consoles de Sony et de Xbox.Mario et Zelda sur grand Ă©cranNintendo s’est aussi constituĂ© des
franchises de renom. Mario est un des rares personnages Ă  sĂ©duire les enfants de la gĂ©nĂ©ration qui l’a dĂ©couvert. Un nouveau Zelda fait battre le cƓur de millions de personnes. "Le dernier jeu PokĂ©mon, TCG Pocket, a encore créé l’évĂšnement. Et avec 6,4 millions de dollars de recettes par jour, il promet d’ĂȘtre extrĂȘmement rentable", prĂ©cise Antoine Fraysse-Soulier, responsable de l’analyse de marchĂ© chez eToro. Ces marques de poids permettent Ă  Nintendo de s’attaquer Ă  un nouveau marchĂ©, celui des parcs d’attractions.Des royaumes fĂ©eriques emplis de chĂąteaux, de dinosaures et de champignons mignons ont dĂ©jĂ  poussĂ© Ă  Osaka et Ă  Los Angeles. Un troisiĂšme doit ouvrir ses portes cette annĂ©e Ă  Orlando, en Floride. Nintendo infiltre Ă©galement les salles obscures. AprĂšs le succĂšs du film Super Mario Bros (qui a dĂ©passĂ© La Reine des neiges en termes de recettes), le groupe planche sur un film Zelda. Trois dĂ©fis attendent cependant le groupe.D’abord sa bonne situation en Bourse est Ă  nuancer. "Toutes les actions japonaises ont Ă©tĂ© dopĂ©es en 2024 par le bas niveau du yen et la politique trĂšs accommodante des autoritĂ©s et de la banque centrale", analyse Andrea Tueni, responsable des activitĂ©s de marchĂ©s de Saxo Bank. Sans cela, Nintendo se serait sans doute moins bien portĂ© car ses rĂ©sultats Ă©conomiques ont déçu au premier semestre de son exercice 2024-2025. En novembre dernier, le groupe a d’ailleurs indiquĂ© s’attendre Ă  une baisse de 32 % de son bĂ©nĂ©fice opĂ©rationnel annuel et Ă  une baisse des ventes de 23 %. "C’est logique. Les joueurs dĂ©calent leurs achats car ils savent que la Switch 2 va arriver sous peu. Mais les attentes autour de cette nouvelle console sont Ă©levĂ©es, il ne faut pas que Nintendo déçoive", explique Andrea Tueni.Nintendo doit Ă©galement se prĂ©parer Ă  la montĂ©e en puissance de nouveaux concurrents : les studios chinois. Ces derniers qui faisaient dĂ©jĂ  beaucoup de dĂ©veloppement en sous-traitance sont montĂ©s en compĂ©tence. "Leurs jeux marchent de plus en plus. Le succĂšs international de Wukong Black Myth en 2024 (NDLR 10 millions d’exemplaires vendus en trois jours) le prouve", observe Olivier Mauco. Des gĂ©ants de la tech chinois auraient, par ailleurs, le savoir-faire et les chaĂźnes d’approvisionnement nĂ©cessaires pour se lancer dans la fabrication de consoles performantes Ă  petit prix, comme celles de Nintendo.Un univers rassurant pour les parents inquietsDernier et principal dĂ©fi du Japonais : l’essor de plateformes cloud dĂ©diĂ©es aux jeux vidĂ©o (cloud gaming en anglais). L’idĂ©e est de ne plus contraindre les joueurs Ă  utiliser une console ou un PC. Mais de recourir Ă  de puissants serveurs Ă  distance capable de gĂ©rer les jeux les plus simples comme les plus gourmands en puissance de calcul. Les utilisateurs pourraient, dĂšs lors, faire tourner n’importe quel titre, sur n’importe quel appareil, dĂšs lors qu’ils disposent d’une connexion internet satisfaisante.Un horizon qui fait rĂȘver beaucoup d’internautes. Soutenu par les solides capacitĂ©s cloud de Microsoft, Xbox s’engage Ă©nergiquement dans cette voie. Nintendo, lui, est plutĂŽt en retard. La dĂ©matĂ©rialisation pose toutefois de gros dĂ©fis techniques. "Les deux approches, cloud et Ă©quipements physiques, vont certainement cohabiter", prĂ©dit Laurent Colombani du cabinet Bain. Et mĂȘme si le jeu dĂ©matĂ©rialisĂ© rĂ©duit la part de marchĂ© des consoles, Nintendo est idĂ©alement placĂ© pour se maintenir. "Pour les parents, leur console a des arguments intĂ©ressants : elle permet aux enfants de jouer Ă  un catalogue de jeux familiaux, dans un environnement fermĂ©, oĂč ils ne risquent pas d’ĂȘtre contactĂ© par des inconnus", observe la psychologue spĂ©cialiste du jeu vidĂ©o CĂ©lia Hodent. Parfois, les bons sentiments rapportent gros.
Immobilier, le retour en grĂące en 2025 ? Ces signaux qui redonnent espoir
https://www.lexpress.fr/argent/immobilier/immobilier-le-retour-en-grace-en-2025-ces-signaux-qui-redonnent-espoir-JGAYNRPQH5HFVPLQ6ZSECNGMFE/

Les professionnels de l’immobilier veulent y croire. AprĂšs deux annĂ©es difficiles, 2025 sera celle du retour Ă  meilleure fortune. Quelques signaux vont dans ce sens, mĂȘme s’il paraĂźt un peu prĂ©maturĂ© de crier victoire. A commencer par les taux d’intĂ©rĂȘt des crĂ©dits (https://www.lexpress.fr/argent/immobilier/credit-immobilier-ces-astuces-pour-economiser-sur-lassurance-de-votre-emprunt-M4CNXQGCVZCGLKYXP76JPSII3U/), en baisse. Selon le courtier Cafpi, les taux d’emprunt s’établissaient en moyenne Ă  3,31 % sur vingt ans en dĂ©cembre dernier. Vousfinancer, de son cĂŽtĂ©, constate une amĂ©lioration des conditions de financement en ce dĂ©but d’annĂ©e, et table sur de nouvelles baisses dans le courant de l’annĂ©e, avant une stabilisation "aux alentours de 3 %". CouplĂ©e aux baisses de prix enregistrĂ©s l’an dernier, cette embellie bancaire favorise le retour des acquĂ©reurs. SeLoger note, dans son baromĂštre de janvier, qu’en un an, le nombre de projets d’achats immobiliers (https://www.lexpress.fr/argent/immobilier/vendre-sa-maison-aux-encheres-la-solution-pour-echapper-au-marasme-immobilier-KGOMCVSYZBHEVLRWOGZLPO4RSU/) a grimpĂ© de 10 %.Une stabilisation des prix depuis fĂ©vrier dernierCe regain d’intĂ©rĂȘt profite surtout aux grandes villes, note Thomas Lefebvre, vice-prĂ©sident data de SeLoger et Meilleurs Agents. "Certaines des grandes mĂ©tropoles ont vu la demande littĂ©ralement exploser l’annĂ©e derniĂšre, indique-t-il. C’est notamment le cas Ă  Toulouse et Bordeaux oĂč elle a respectivement bondi de 37 % et 38 %. Paris n’est pas en reste. AprĂšs une annĂ©e noire en 2023, durant laquelle la capitale a perdu 10 % de candidats Ă  l’achat, 2024 a Ă©tĂ© l’annĂ©e de son retour en grĂące auprĂšs des acquĂ©reurs. La demande a enregistrĂ© une hausse de 31 % entre janvier et dĂ©cembre."Autre Ă©lĂ©ment propice : la baisse des prix semble toucher Ă  sa fin. La Fnaim constate que ceux-ci se stabilisent depuis fĂ©vrier 2024, aprĂšs avoir connu la plus forte baisse depuis quinze ans. S’il se confirme, cet atterrissage, avant une Ă©ventuelle reprise, pourrait mettre fin Ă  une forme d’immobilisme de la part des acquĂ©reurs en quĂȘte d’opportunitĂ©s.Autant de facteurs qui devraient mĂ©caniquement soutenir le marchĂ©. Selon Thomas Lefebvre, "celui-ci devrait connaĂźtre un point de bascule au printemps, avec une reprise de la demande susceptible d’amorcer, dĂšs lors, l’entrĂ©e dans un nouveau cycle haussier." L’expert de SeLoger et Meilleurs Agents anticipe une remontĂ©e des prix "de l’ordre de 2 % d’ici la fin de l’annĂ©e."De nombreuses inconnues subsistent toutefois, qui pourraient altĂ©rer l’optimisme ambiant. La principale d’entre elles, la crise politique que connaĂźt la France, pourrait en effet avoir de multiples consĂ©quences, tant sur les taux d’intĂ©rĂȘt que le pouvoir d’achat des mĂ©nages ou leur confiance dans l’avenir.
Incendies Ă  Los Angeles : les feux progressent et les critiques se multiplient
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Alors que les feux qui ravagent Los Angeles (https://www.google.com/search?q=Los+Angeles+feu+lexpress&oq=Los+Angeles+feu+lexpress&gs_lcrp=EgZjaHJvbWUyBggAEEUYOTIGCAEQRRg80gEINDUwMWowajeoAgCwAgA&sourceid=chrome&ie=UTF-8) et sa banlieue ne cessent de gagner du terrain, ce dimanche 12 janvier, Donald Trump (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/mark-burnett-lhomme-sans-qui-donald-trump-naurait-jamais-ete-president-SSHZNLJXG5AHNFAYZRTKUW5MEI/) lance une nouvelle attaque envers les dirigeants californiens (https://www.lexpress.fr/environnement/en-californie-le-modele-energetique-qui-exaspere-trump-HRW2ISJO55DALBZJ3KF5YK7XGU/). "Les politiciens incompĂ©tents n’ont aucune idĂ©e de la maniĂšre de les Ă©teindre", a dĂ©clarĂ© le prĂ©sident amĂ©ricain Ă©lu dans un message publiĂ© sur sa plateforme Truth Social. "C’est l’une des pires catastrophes de l’histoire de notre pays. Ils n’arrivent pas Ă  Ă©teindre les incendies. Qu’est-ce qui ne va pas chez eux ?", Ă©crit-il.Cinq jours aprĂšs le dĂ©but des incendies, les infrastructures sur place semblent ne pas suffire pour lutter contre les cinq feux qui avalent tout sur leur passage. Dans le quartier huppĂ© de Pacific Palissade, les bouches incendie se sont rapidement taries, et les pĂ©nuries d’eau ont largement entravĂ© les efforts dĂ©ployĂ©s dans les autres zones, amenant le gouverneur de l’état le plus peuplĂ© du pays, Gavin Newsom, Ă  demander "un examen indĂ©pendant complet" des services de distribution d’eau de la ville.Ce qui a donnĂ© lieu Ă  une sĂ©rie d’attaques de la part de Donald Trump, bientĂŽt de retour Ă  la Maison-Blanche. Dans la semaine, dĂ©jĂ , il accusait les dĂ©mocrates d’avoir dĂ©tournĂ© l’eau de pluie pour protĂ©ger un "poisson inutile" dans l’État, accusant sans fondement les politiques environnementales d’ĂȘtre responsables des pĂ©nuries.Eviter les fumĂ©es sans pouvoir se relogerLes critiques n’émanent pas que du prĂ©sident Ă©lu. Samedi, la maire de la deuxiĂšme plus grande ville du pays, Karen Bass, s’est dĂ©fendue en assurant que ses services Ă©taient "tous sur la mĂȘme longueur d’onde". La veille, la cheffe des pompiers de la ville avait pointĂ© le budget insuffisant allouĂ© par la municipalitĂ© aux soldats du feu (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/incendies-a-los-angeles-ces-rustines-qui-viennent-aider-des-pompiers-en-sous-effectif-NLQ4D4OSARDIXDJLNNMUQYL2EA/).Le mĂȘme jour, les autoritĂ©s sanitaires de Los Angeles alertaient les habitants des risques pour la santĂ© que posent les fumĂ©es, leur demandant de rester Ă  l’intĂ©rieur des bĂątiments. Les incendies ont jusqu’à prĂ©sent dĂ©truit plus de 12 000 structures, (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/incendies-a-los-angeles-le-cauchemar-des-societes-dassurance-en-chiffres-6KFGDPFLD5HDNFKIXULHXFE2VU/) selon l’agence californienne de lutte contre les incendies, tandis que le bureau du mĂ©decin lĂ©giste du comtĂ© de Los Angeles fait Ă©tat de 16 morts - un bilan provisoire. Des secouristes assistĂ©s de chiens renifleurs continuent d’inspecter les dĂ©combres Ă  la recherche de corps.Plus de 15 000 hectares sont partis en fumĂ©e, principalement Ă  Palisades Fire et dans l’Eaton Fire, le deuxiĂšme feu qui frappe Altadena, banlieue du nord-est de Los Angeles. Les Ă©vacuĂ©s eux, font face Ă  un casse-tĂȘte pour se reloger, alors que le tarif des locations vient de faire un bond ahurissant. Ce qui a poussĂ© le procureur gĂ©nĂ©ral de l’Etat Ă  rappeler, samedi, que le gonflement artificiel des prix est un "crime passible d’un an de prison et de 10 000 dollars d’amende".Des pompiers mexicains et canadiens en renfortLes pompiers ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une accalmie des vents ces trois derniers jours. Mais les rafales doivent de nouveau forcir ce week-end. "Ces vents, combinĂ©s Ă  un air sec et Ă  une vĂ©gĂ©tation sĂšche, maintiendront la menace d’incendie dans le comtĂ© de Los
Angeles Ă  un niveau Ă©levĂ©", a averti Anthony Marrone, le chef des pompiers du comtĂ© auprĂšs de l’AFP. MalgrĂ© les efforts de milliers de pompiers, le "Palisades Fire" s’est Ă©tendu samedi au nord-ouest de Los Angeles. Il menace dĂ©sormais au nord la vallĂ©e densĂ©ment peuplĂ©e de San Fernando, poussant Ă  l’est vers les collections inestimables du musĂ©e d’art Getty Center.Face Ă  la situation qui ne fait qu’empirer, le soutien afflue depuis les deux frontiĂšres (https://www.lexpress.fr/monde/amerique/incendies-a-los-angeles-ces-rustines-qui-viennent-aider-des-pompiers-en-sous-effectif-NLQ4D4OSARDIXDJLNNMUQYL2EA/) des Etats-Unis. Samedi matin, la prĂ©sidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a annoncĂ© le dĂ©part d’un "groupe d’aide humanitaire pour Los Angeles en Californie". "Nous sommes un pays gĂ©nĂ©reux et solidaire", a-t-elle ajoutĂ©, en publiant sur X la photo de deux avions-cargos sur le tarmac d’un aĂ©roport, faisant fi des tensions commerciales amorcĂ©es par la future administration Trump. "Il y a beaucoup de Mexicains dans cette partie des Etats-Unis" souligne-t-elle.En este momento sale el grupo de ayuda humanitaria a Los Ángeles, California. Somos un paĂ­s generoso y solidario. Gracias al equipo del Plan DN-III-E de la SecretarĂ­a de la Defensa, a los combatientes forestales y a @laualzua (https://twitter.com/laualzua?ref_src=twsrc%5Etfw), coordinadora nacional de ProtecciĂłn Civil. Llevan con
 pic.twitter.com/MviVvKCxvE (https://t.co/MviVvKCxvE)— Claudia Sheinbaum Pardo (@Claudiashein) January 11, 2025 (https://twitter.com/Claudiashein/status/1878084010045329766?ref_src=twsrc%5Etfw)Le gouvernement canadien (https://www.lexpress.fr/economie/politique-economique/demission-de-justin-trudeau-et-retour-de-donald-trump-le-canada-sous-pression-commerciale-Q2ZKLKKI5RC7RMAPI7H5JJWZ54/) a lui aussi annoncĂ© collaborer avec ses provinces pour fournir un soutien dans les jours qui viennent. Le Quebec et l’Ontario ont notamment dĂ©ployĂ© plusieurs avions-citernes CL-415, ainsi que des pilotes, des techniciens et du matĂ©riel. L’Alberta a annoncĂ© mettre Ă  disposition 40 pompiers, ainsi que des bombardiers d’eau et des hĂ©licoptĂšres Ă©quipes de vision nocturne. La Colombie-Britannique a elle aussi envoyĂ© une Ă©quipe de techniciens chevronnĂ©s, et se prĂ©pare Ă  dĂ©ployer des Ă©quipes supplĂ©mentaires si nĂ©cessaire.Une enquĂȘte conduite par le FBI est toujours en cours pour dĂ©terminer les causes multiples de ces dĂ©parts de feu. Les vents chauds et secs de Santa Ana qui ont attisĂ© ces incendies sont un classique des automnes et des hivers californiens. Mais ils ont atteint cette fois une intensitĂ© inĂ©dite depuis 2011, selon les mĂ©tĂ©orologues, avec des rafales jusqu’à 160 km/h cette semaine. De quoi propager les braises trĂšs rapidement, parfois sur des kilomĂštres. Un scĂ©nario cauchemardesque pour les pompiers, car la Californie sort de deux annĂ©es trĂšs pluvieuses qui ont fait naĂźtre une vĂ©gĂ©tation luxuriante, dĂ©sormais assĂ©chĂ©e par un manque de pluie criant depuis huit mois.
Grippe aviaire : comment le monde se prĂ©pare Ă  affronter une pandĂ©mie
https://www.lexpress.fr/sciences-sante/grippe-aviaire-comment-le-monde-se-prepare-a-affronter-une-pandemie-P6O3E4M5YRHJNEUFNEQSFRUQVM/

Pile, une pandĂ©mie. Face, la menace disparaĂźt. La piĂšce est jetĂ©e en l’air, et bien malin qui pourrait prĂ©dire de quel cĂŽtĂ© elle retombera. Le virus de la grippe aviaire H5N1 (https://www.lexpress.fr/sciences-sante/la-grippe-aviaire-ce-virus-qui-se-rapproche-des-humains-ces-scenarios-que-redoutent-les-755HNY3TOVGOHKDTXPC4SIU35M/) circule abondamment chez les animaux – oiseaux et mammifĂšres sauvages ou domestiques, et surtout dans les troupeaux de bovins aux Etats-Unis (https://www.lexpress.fr/monde/grippe-aviaire-les-etats-unis-en-font-ils-assez-Q7VPJU2EIFDL7EN7PT7IDGIGFI/). Ses incursions chez l’Homme (https://www.lexpress.fr/sciences-sante/grippe-aviaire-loms-alerte-sur-la-propagation-croissante-de-lepidemie-4RHAOD7DNNAA3AW4SU7UWY6RCY/) atteignent des niveaux rarement vus, avec 66 cas en 2024 outre-Atlantique dont deux graves, et un premier dĂ©cĂšs dĂ©but janvier. S’il s’agit d’infections sporadiques, la crainte que ce nouvel ennemi ne finisse par devenir transmissible dans notre espĂšce est dans toutes les tĂȘtes.Totalement imprĂ©visibles, les virus grippaux n’en restent pas moins redoutables, et redoutĂ©s. Celui-ci en particulier, et notamment sa version retrouvĂ©e chez les oiseaux : depuis son Ă©mergence dans des Ă©levages de poulets Ă  Hongkong en 1997, il a tuĂ© de 30 % Ă  50 % des humains infectĂ©s, heureusement peu nombreux. Le premier mort amĂ©ricain a d’ailleurs Ă©tĂ© contaminĂ© par un oiseau sauvage. Sa variante dĂ©tectĂ©e dans les fermes bovines s’est, elle, adaptĂ©e au pis des vaches – elle semble se transmettre avant tout par contacts avec le lait contaminĂ©, et n’a jusqu’ici donnĂ© que des cas bĂ©nins. "A ce stade, le niveau d’alerte reste faible, mais la situation est jugĂ©e suffisamment critique par les autoritĂ©s sanitaires un peu partout dans le monde pour que la prĂ©paration soit lancĂ©e", rĂ©sume la Pr Brigitte Autran, la prĂ©sidente du Covars, le comitĂ© de veille et d’anticipation des risques sanitaires.SurrĂ©action aprĂšs le dĂ©nuement de la planĂšte face au Sars-CoV-2 ? Toujours est-il que contre H5N1, notre arsenal paraĂźt mieux rempli. Des vaccins, d’abord, se trouvent en dĂ©veloppement. Les injections saisonniĂšres ne seraient en effet d’aucune utilitĂ© : il faudra des produits adaptĂ©s, plus complexes Ă  produire. Habituellement, les industriels injectent la souche virale en circulation dans des millions d’Ɠufs, oĂč le virus se multiplie avant d’en ĂȘtre extrait puis inactivĂ©. Impossible avec un H5N1. "Comme ce virus est hautement pathogĂšne pour la volaille, il le serait aussi pour les Ɠufs. La souche virale doit donc ĂȘtre modifiĂ©e gĂ©nĂ©tiquement en amont, pour la rendre moins dangereuse et lui permettre de se multiplier dans les Ɠufs", explique la Pr Marie-Anne Rameix-Welti, responsable du Centre national de rĂ©fĂ©rence des infections respiratoires, Ă  l’Institut Pasteur de Paris.Vaccins : encore des goulots d'Ă©tranglementLa prĂ©paration de ces souches virales adaptĂ©es relĂšve de la compĂ©tence de l’Organisation mondiale de la santĂ© (OMS). L’institution onusienne en a mĂȘme dĂ©jĂ  tout un catalogue. Deux fois par an, en mĂȘme temps qu’ils choisissent les souches Ă  inclure dans les vaccins saisonniers, ses experts identifient dans la nature les virus zoonotiques potentiellement menaçants, pour lesquels il semble important de disposer de souches vaccinales modifiĂ©es "prĂȘtes Ă  l’emploi". Celles-ci sont produites par des centres partenaires de l’organisation internationale, comme les CDC (centres pour le contrĂŽle et la prĂ©vention des maladies) amĂ©ricains (https://www.cdc.gov/bird-flu/php/severe-potential/candidate-vaccine-virus.html). "Des tests avec les virus H5N1 en circulation aux Etats-Unis ont montrĂ© que deux des souches modifiĂ©es dĂ©jĂ  disponibles offriraient une protection", indique Margaret Harris, porte-parole de l’OMS. Si besoin, elles
seraient mises Ă  la disposition des industriels pour qu’ils fabriquent les injections. De quoi gagner quelques semaines.Une avance prĂ©cieuse, car si la technique classique de production de vaccins antigrippaux sur Ɠuf est bien rodĂ©e, elle ne permet ni une grande rĂ©activitĂ©, ni une multiplication exponentielle des volumes. "Par dĂ©finition, il faut des Ɠufs, beaucoup d’Ɠufs, et des Ɠufs d’une nature particuliĂšre, puisqu’ils sont 'embryonnĂ©s' : rien Ă  voir avec ceux que l’on trouve dans le commerce", rappelle Marie-Paule Kieny, virologue et ancienne prĂ©sidente du comitĂ© scientifique vaccin Covid-19. Les industriels en commandent une ou deux fois par an, au moment oĂč ils lancent la fabrication des doses contre la grippe saisonniĂšre. Si l’alerte survenait juste avant le dĂ©marrage de la production, celle-ci pourrait ĂȘtre rĂ©orientĂ©e, mais plus tard, les Ɠufs ne seraient plus disponibles : il faudrait attendre d’en obtenir Ă  nouveau.Un autre goulet d’étranglement identifiĂ© par l’OMS dans un rapport encore non publiĂ© concerne le "fill and finish" : l’étape de remplissage des flacons. Les capacitĂ©s actuelles, jugĂ©es insuffisantes, pourraient aussi limiter la production. "Des essais cliniques avaient par ailleurs montrĂ© qu’il faudrait deux doses pour obtenir un bon niveau de protection, contre une seule pour la grippe saisonniĂšre. En rĂ©orientant toutes les lignes de production disponibles, il est probablement assez rĂ©aliste de penser qu’on arriverait Ă  vacciner 1,5 milliard de personnes en une annĂ©e", estime Marie-Paule Kieny.Enorme, mais insuffisant pour protĂ©ger rapidement la planĂšte entiĂšre. Comme pour le Covid, la technologie ARN messager (https://www.lexpress.fr/sciences-sante/arn-messager-les-coulisses-dune-revolution-vaccinale-ZFMLZJXRFJEX3K2JNQMYQGZQTA/) nous sauverait-elle ? A date, aucun vaccin antigrippal basĂ© sur cette plateforme n’est commercialisĂ©. Mais les dĂ©veloppements vont bon train. La firme amĂ©ricaine Moderna a annoncĂ© en juin que son vaccin combinĂ© Covid-grippe saisonniĂšre dĂ©clenchait une bonne rĂ©ponse immunitaire. Un jalon essentiel, premiĂšre preuve que l’ARN messager pourrait fonctionner contre les virus influenza. Depuis, Moderna et les CDC amĂ©ricains ont publiĂ© mi-dĂ©cembre (https://www.science.org/doi/10.1126/scitranslmed.ads1273) une Ă©tude dans la prestigieuse revue Science montrant qu’un vaccin H5N1 Ă  ARN messager Ă©tait efficace pour protĂ©ger les furets, le modĂšle animal privilĂ©giĂ© pour les infections respiratoires. Pfizer, GSK et des Ă©quipes acadĂ©miques amĂ©ricaines sont aussi sur les rangs.La course aux commandes est lancĂ©eLa grande question sera ensuite d’obtenir les injections – on se souvient des batailles entre les Etats pendant la pandĂ©mie de Covid
 Certains pays possĂšdent dĂ©jĂ  des stocks adaptĂ©s aux prĂ©cĂ©dentes souches de grippe aviaire. "Ils ne seraient pas forcĂ©ment inutiles : les flacons non pĂ©rimĂ©s pourraient servir de premiĂšres doses", indique la Pr Marie-Anne Rameix-Welti. Reste que la course aux commandes de vaccins adaptĂ©s est dĂ©jĂ  lancĂ©e. Les Etats-Unis ont achetĂ© un total de 10 millions de doses auprĂšs de trois producteurs. Comme Ă  l’époque du Covid, le gouvernement amĂ©ricain s’est aussi engagĂ© Ă  financer les derniĂšres Ă©tapes du dĂ©veloppement du vaccin de Moderna. De quoi garantir ensuite un accĂšs privilĂ©giĂ© Ă  sa production. Les EuropĂ©ens, de leur cĂŽtĂ©, attendent une livraison de 665 000 doses, et ont signĂ© une option d’achat pour 40 millions de vaccins auprĂšs du fabricant Seqirus (https://newsroom.csl.com/2024-06-11-CSL-Seqirus,-a-Proud-Champion-of-Pandemic-Preparedness,-Signs-an-Agreement-with-the-European-Commission-to-Provide-Pre-Pandemic-Vaccines-to-the-EU). "La France en a rĂ©servĂ© plusieurs dizaines de milliers. Ce petit stock permettrait de vacciner en anneau autour d’éventuels cas de contamination humaine dans un Ă©levage par exemple", explique le virologue Bruno Lina, Ă©galement membre du Covars.Par ailleurs, l’OMS a dĂ©jĂ  conclu des accords avec les principaux fabricants : ils
s’engagent Ă  lui donner l’équivalent de 10 % de leur production, Ă  destination des pays en dĂ©veloppement. Surtout, des transferts de technologie sont organisĂ©s sous l’égide d’un organisme associĂ© Ă  l’OMS, le Medicine Patent Pool (MPP) : "Nous travaillons avec des laboratoires situĂ©s dans 14 pays Ă  revenus faibles ou intermĂ©diaires, pour qu’ils aient la capacitĂ© de produire des vaccins Ă  ARN messager pour leur population", dĂ©taille Marie-Paule Kieny, aujourd’hui Ă  la tĂȘte du MPP. Reste qu’en cas de circulation interhumaine d’un virus de grippe aviaire, nous n’échapperions pas Ă  des mesures barriĂšre, le temps que les vaccins arrivent.Dans l’intervalle, nous disposerions toutefois de deux autres armes qui nous avaient tant fait dĂ©faut il y a cinq ans : des mĂ©dicaments, et des tests. CĂŽtĂ© antiviraux, l’Hexagone possĂšde 200 millions de comprimĂ©s de Tamiflu. Un volume jugĂ© suffisant par le Haut Conseil de la santĂ© publique dans un rapport paru en dĂ©cembre. Cette instance plaide par ailleurs pour une prolongation Ă  vingt ans des dates de pĂ©remption de ce produit, Ă  l’instar du choix fait par les Etats-Unis. Le Covars a par ailleurs recommandĂ© Ă  l’Etat de prĂ©parer des stocks d’un autre antiviral, le baloxavir. "Son efficacitĂ© semble supĂ©rieure Ă  celle du Tamiflu, explique la Pr Autran. Notre message a Ă©tĂ© entendu : l’Europe a pris un prĂ©-engagement d’achat auprĂšs des fabricants."Des mesures insuffisantes pour freiner le virusLes tests, eux, se trouvent dĂ©jĂ  en cours de dĂ©ploiement. "Les tests PCR utilisĂ©s en France pour le diagnostic de la grippe humaine permettent aussi de repĂ©rer des virus aviraires H5N1 similaires Ă  ceux qui circulent aux USA", explique Bruno Lina, qui dirige le Centre national de rĂ©fĂ©rence des virus respiratoires basĂ© Ă  Lyon. Si l’un d’eux Ă©tait dĂ©tectĂ©, le rĂ©seau des laboratoires spĂ©cialisĂ©s Biotox-Piratox sera bientĂŽt en mesure de rĂ©aliser des tests plus spĂ©cifiques, et en cas de H5N1 avĂ©rĂ©, les deux centres de rĂ©fĂ©rence, Ă  Paris et Ă  Lyon, seraient alertĂ©s et interviendraient pour isoler le patient et limiter la transmission. "En termes de prĂ©paration, nous sommes dans une situation trĂšs favorable. Les alertes actuelles ont permis de se mettre en ordre de bataille. En espĂ©rant que nous n’en aurons pas besoin", rĂ©sume le Pr Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santĂ© global Ă  l’universitĂ© de GenĂšve (Suisse).C’est tout le paradoxe, avec d’un cĂŽtĂ© des prĂ©paratifs bien avancĂ©s, mais de l’autre des mesures longtemps insuffisantes aux Etats-Unis pour freiner la circulation du virus. "Ce Ă  quoi nous assistons est assez scandaleux, avec peu de transparence et des dĂ©cisions tardives de protection des Ă©levages et de surveillance du lait cru, alors qu’on sait qu’il peut favoriser la transmission Ă  l’humain", dĂ©plore Marie-Paule Kieny. L’arrivĂ©e de Robert F. Kennedy Jr, antivax et fervent partisan du lait cru, Ă  la tĂȘte du ministĂšre de la SantĂ© amĂ©ricain n’est pas pour rassurer. "Plus on laisse le virus circuler, plus il y a de risques qu’il devienne transmissible. D’ailleurs des marqueurs d’adaptation (https://www.lexpress.fr/sciences-sante/sante/grippe-aviaire-le-virus-aurait-mute-dans-lorganisme-dun-patient-americain-Z3MWZPEYA5H2NJOFNYGVVNJAAI/) Ă  l’homme apparaissent dĂšs qu’il passe chez un mammifĂšre ou un chez un humain", relĂšve la Pr Rameix-Welti.Depuis les travaux controversĂ©s du virologue nĂ©erlandais Ron Fouchier, qui avait rendu un H5N1 transmissible chez les mammifĂšres dans les annĂ©es 2000, on connaĂźt les mutations que ce microbe doit accumuler pour pouvoir circuler entre les humains. "Elles sont au minimum au nombre de cinq", rappelle le Pr Lina. Comme autant de verrous, qui l’empĂȘchent aujourd’hui de s’accrocher Ă  nos cellules, de s’y multiplier, mais aussi de survivre dans l’air. "Cela fait vingt-cinq ans qu’on redoute ces modifications, et on ne les voit pas apparaĂźtre", constate Antoine Flahault. Les virus grippaux prĂ©sentent toutefois cette particularitĂ© de pouvoir Ă  la fois Ă©voluer au fil du
temps, en acquĂ©rant les mutations les unes aprĂšs les autres, mais aussi d’un seul coup, par Ă©change de matĂ©riel gĂ©nĂ©tique avec d’autres virus. Quelle direction choisira H5N1 ? Pour l’instant, la piĂšce est toujours en l’air.
Eric Trappier Ă  la tĂȘte de Dassault : les coulisses d’un changement d’ùre
https://www.lexpress.fr/podcasts/laloupe/eric-trappier-a-la-tete-de-dassault-les-coulisses-dun-changement-dere-W7XJGZTR75H7HA42Z27CGH324A/

Cette semaine, La Loupe a choisi de s’intĂ©resser au fleuron tricolore de l’aĂ©ronautique (https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/en-2024-le-nombre-de-rafale-livres-par-dassault-a-presque-double-EA6FA6HS4FE2RJVND6ALYGMNMM/), Dassault qui a rĂ©cemment changĂ© de direction. Une rĂ©organisation discrĂšte de pouvoir pour une entreprise qui n’a eu que quatre patrons en prĂšs d’un siĂšcle. Dans cet Ă©pisode, BĂ©atrice Mathieu, grand reporter spĂ©cialiste de l’économie Ă  L’Express, nous raconte les dessous (https://www.lexpress.fr/economie/entreprises/le-rafale-petits-secrets-dun-grand-succes-comment-lavion-de-dassault-est-devenu-incontournable-AHURCB523ZAK5DW3YV2NHH2LG4/) de cette passation de pouvoirs inĂ©dite.TROUVEZ TOUS LES EPISODES DE LA LOUPEEcoutez cet Ă©pisode et abonnez-vous Ă  La Loupe sur Apple Podcasts (https://podcasts.apple.com/fr/podcast/la-loupe/id1570855740?l=en), Spotify (https://open.spotify.com/show/3HNRGEtjT3UrOpc6vsfRdt?si=SJAyStSURPa44FNMao3B4A&dl_branch=1), Deezer (https://deezer.page.link/An7W7pizXJcAqLQy7), Podcast Addict (https://podcastaddict.com/podcast/3380332) et Amazon Music (https://music.amazon.fr/podcasts/11c4e8d8-2cb7-47fb-a0c7-276f11d5cbce/LA-LOUPE).Inscrivez-vous Ă  notre newsletter (https://infos.lexpress.fr/renderers/inscription_laloupe).L’équipe : Charlotte Baris (prĂ©sentation), LĂ©a Bertrand (Ă©criture) Jules Krot (montage et rĂ©alisation)CrĂ©dits : France 5, Europe 1, TĂ©lĂ© Loisirs, Le MondeMusique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio TorrentLogo : JĂ©rĂ©my CambourComment Ă©couter un podcast ? Suivez le guide (https://www.lexpress.fr/actualite/medias/comment-ecouter-un-podcast-depuis-votre-smartphone-ou-votre-ordinateur_2152856.html).Charlotte Baris : Pour dĂ©buter notre sĂ©rie, je vous emmĂšne au 9 Rond-Point des Champs-ElysĂ©es Ă  Paris. C’est ici qu’on entre au cƓur de l’empire Dassault. Il faut pousser les grilles en fer forgĂ©, grimper quelques marches en pierre. Nous voilĂ  dans le salon d’entrĂ©e de l’hĂŽtel d’Espeyran.Au mur, on aperçoit lÊŒun des derniers exemplaires de l’hĂ©lice "Eclair", premiĂšre invention en 1916 de Marcel Dassault, le fondateur du groupe. En dessous, son portrait alignĂ© avec ceux de ses fils, Claude et Serge, et celui de lÊŒun de ses petits-fils, Olivier.On trouve aussi beaucoup de photos d’avions. Des clichĂ©s dÊŒOlivier Dassault dans lÊŒune des salles de travail. Si on marche un plus loin dans le couloir, on se retrouve dans le bureau qu’occupait autrefois Serge Dassault. Depuis sa mort le 28 mai 2018, la piĂšce est restĂ©e inoccupĂ©e. Et aucun de ses enfants ne s’y installera, le patriarche s’en est assuré Comment perpĂ©tuer l’hĂ©ritage d’un homme qui a bĂąti un empire colossal, entre aviation, industrie numĂ©rique et influence politique ? Aujourd’hui, on vous raconte l’enjeu de cette succession pour Dassault.Pour aller plus loin :Dassault, une famille politique : la chute de l’hĂ©ritier, leurs relations avec les prĂ©sidents
Face Ă  Poutine, le pas de gĂ©ant de l’Europe de la dĂ©fenseQui seront les industriels qui rĂ©ussiront ? La vision du patron de Dassault SystĂšmes